Page:Rolland - Beethoven, 1.djvu/301

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
264
BEETHOVEN

tragédie antique T Et la fanfare de trompette, qui tombe alors de ce ciel de tempête produit la commotion d’un éclair. L’agitation des quatre personnages en est fauchée, du coup ; leur saisissement est un cri refoulé, et la libération miraculeuse s’exprime, non par un transport, mais par un recueillement, une prière. Ce n’est qu’après la seconde fanfare, et quand l’esprit troublé commence à discerner l’exacte situation, que se produit l’explosion des passions opposées. Et la scène finit — (pour la première fois de l’acte), — sur le fortissimo. et dans une telle agitation que la musique ne conclut pas, elle reste 1 2 sur un accord suspendu : 1. Berlioz décrit « les voix qui s’interpellent, en brûlantes aposir’f plies, au milieu du tumulte de l’orchestre et de ce trait des instruments à cordes, semblable aux vociférations d’une foule agitée. »... Il voit, dans cette scène, « un miracle de musique dramatique », auquel il « no connaît pas de pendant chez aucun maître ancien ou moderne », 2. -Pans la première version,

/T*

£

ô”