Je me bornerai donc à une esquisse rapide de la vie des quatre frère et sœurs Brunsvik, dans leurs rapports avec Beethoven, au cours des années qui vont de la Sonate du Clair de Lune à YÂppassionata. Ainsi que les Brunsvik, leur cousine Giulietta y a droit de cité h es Brunsvik de Hongrie prétendaient tirer leur origine du duc de Braunschweig, Henri le Lion, qui, au xne siècle, partit en croisade avec ses H• s. L’un des fds, au retour, s’arrêta en Hongrie, où il fonda sa race. Au xvme siècle, le Hojkanzleirejerendar (haut fonctionnaire de cour) Antoine I de Brunsvik, seigneur de Korompa, fut fait comte par Marie-Thérèse, en 1775, sous le nom, que garda sa lignée, de « Brunsvik de Korompa ». Il était le grand-père des amies de Beethoven. Une remarquable étude « caractériologique » 1 2 * de Thérèse de Brunsvik, par le Dr méd. Margit Ilôvész, a retrouvé la source de ses dons multiples dans sa riche hérédité. Du côté paternel — Brunsvik — une abondante culture et un goût raffiné, l’amour des arts, des sciences, et un intérêt 1. La plus âgée des quatre jeunes filles, Thérèse, avait en 1800 vingt-cinq ans. La plus jeune, Giulietta, en avait seize. 2. Charaklerbild der Grüfin Therese Brunsvik, vom Slandpunkt der Psychologie und der Vererbungslheoric, von B7 Margit Révész.
