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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/286

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BEETHOVEN

[partition à transcrire]

Ainsi, par tous les pans, il saisit l’étoffe de la symphonie, comme s’il craignait qu’elle ne lui échappât. Et le curieux, c’est qu’il n’entre pas dans l’œuvre par la grand’porte, mais, comme il lui arrive souvent, par une porte de côté, par ces mesures de discussion âpre et entêtée, qui s’apparente en esprit au débat de l’op. 106. Puis, foudroyant, s’abat le double trait en triples croches, — suivi du grondement de quinte, comme le tonnerre après l’éclair. Et, de nouveau, claquant en coups de fouet, les courts éclairs, hachés, en zig-zag : la-mi, mi-la… Et enfin, le grand motif, qui va dominer tout le développement.

On remarquera que tous ces puissants dessins sont dirigés de haut en bas. On dirait qu’ils ont surgi par réaction (ou complément), après l’impétueux élan ascensionnel qui gouverne les lignes principales du premier morceau de l’op. 106.

Je suis frappé aussi, dans la suite du travail, de l’insistance avec laquelle se répète, jusqu’à dix fois, le motif rythmique