Page:Rolland - Pierre et Luce.djvu/177

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— … Et le soir, au couchant, comme un étang fleuri, la lumière liquide qui court, au ras des champs…

— … On sera tout, dit Luce, tout ce qui sera bon et doux à voir et à avoir, à baiser, à manger, à toucher, à respirer… Le reste, on le leur laisse, fit-elle, en désignant la ville et ses fumées.

Elle rit, puis embrassant son ami, elle dit :

— Nous avons bien chanté notre petit duo. Dis, mon ami Pierrot ?

— Oui, Jessica, fit-il.

— Mon pauvre Pierrot, reprit-elle, nous n’étions pas trop bien faits pour ce monde, où on ne sait plus chanter que la Marseillaise !

— Encore, si on savait la chanter ! dit Pierre.