Page:Rolland - Pierre et Luce.djvu/52

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— Vous vous moquez de moi, dit-il ; vous avez bien raison !

— Je ne me moque pas. — (Sa voix, comme son pas, était vive et souple.) — Vous riiez tout seul ; j’ai ri, en vous voyant.

— Est-ce que je riais, vraiment ?

— Vous riez encore maintenant.

— Maintenant, je sais pourquoi.

Elle ne le lui demanda pas. Ils marchèrent ensemble. Ils étaient heureux.

— Le beau petit soleil ! dit-elle.

— Le printemps nouveau-né !

— C’est à lui, tout à l’heure, que vous faisiez risette ?

— Pas à lui seulement. Peut-être bien à vous.

— Petit menteur ! Vilain ! Vous ne me connaissez pas.