Page:Rolland Handel.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

juristes ou théologiens, avant de se consacrer à la musique ; ou même, ils continuèrent quelque temps de mener de front les deux métiers. Le père de Hændel voulait, lui aussi, que son fils fut homme de loi. Mais un voyage à Weissenfels triompha de ses résistances. Le duc entendit le petit Hændel, âgé de sept ans, qui jouait de l’orgue ; il fit appeler le père et lui recommanda de ne point contrecarrer la vocation de l’enfant. Le père, qui eût trouvé ces conseils fort mauvais, venant de tout autre, les trouva fort bons sans doute, venant d’un prince ; et, sans renoncer à l’idée que son fils fit son droit — (car il était aussi entêté que son fils devait l’être), — il consentit à lui faire apprendre la musique. De retour à Halle, il le conduisit chez le meilleur maître de la ville, l’organiste Friedrich-Wilhelm Zachow[1].

Zachow était un large esprit et un beau musicien, dont la grandeur n’a été appréciée que depuis quelques années[2]. Son influence fut

  1. Telle est l’orthographe exacte du nom, qui se trouve ordinairement écrit : Zachau. — F.-W. Zachow était né en 1663, à Leipzig, d’un père Berlinois, et mourut prématurément, en 1712.
  2. Depuis la publication des œuvres de Zachow, par M. Max Seiffert, dans les Denkmäler deutscher Tonkunst, t. XXI et XXII, 1905, Breitkopf.