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Page:Rollinat - L’Abîme, 1886.djvu/80

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LE PRESSENTIMENT


Dans ses heures de rêve et de réalité,
Que la douleur l’épargne ou s’acharne à sa piste,
Tout homme conscient reçoit à l’improviste
Un avertissement de la Fatalité.

La flèche de l’amour et le dard de la crainte
Sont encore moins prompts à se planter en nous
Que ce chuchotement qui perce nos dessous
Et parcourt d’un seul trait tout notre labyrinthe.