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Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/173

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Cette conviction l’écrasa. Les bras en croix contre la vitre, dans un cri confus vers « quelque chose », il spiritualisa le problème entre deux entéléchies : la divinisation de Luce, l’animalisation de lui-même. Dans cette balance, il se vit vaincu sans appel, il conçut les cris exagérateurs des poètes, il se lamenta d’une voix haletante et douce, comme un petit enfant…

Du temps coula, la vie moyenne reprit empire sur Servaise, des principes de courage montèrent des recoins de son encéphale. Il se résigna une fois de plus au hasard, à la confiance obscure d’événements surveillés par une volonté attentive, asservis à une patience inépuisable. Dans la nuit devenue encreuse, où les petites veilleuses stellaires distillaient des gouttes plus resplendissantes depuis que le Croissant avait chu, Servaise sentit descendre une fatigue où sa légende d’araignée opiniâtre dominait tous les autres microcosmes du sens intime.