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Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/273

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l’ozone, la pluie, une infusion géante de thés, condensant, extirpant toute la nature, odorante, dans un air frais, lavé, dessouillé de foudres et d’acides.

Oh ! le déclin des heures, les soufres du crépuscule, l’embuscade au rebord des tilleuls, semblable à celle du couguar guettant les proies frêles dans la nuit feuillue.

Tandis qu’il songeait, ivre, aux panthéismes de ressouvenance, il se sentit un malaise aux reins. Debout, les paumes derrière le dos :

— Non, n’est-ce pas ?

Dans une panique soudaine, il pressentit l’approche d’une crise de son mal. Il s’ausculta, il s’écouta, il respira fortement sur son poing :

— Déjà, depuis un mois…

La phrase s’acheva, mentalisée par la sourde douleur, tel un psaume très loin, avec des basses de pressentiments, l’impérissable combat du « moi », d’un indivis obscur contre les hasards, les lois, les oscil-