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Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/281

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aube électrique, des fiacres soubresautant par les nues, par des voies tracées sur des cimes de hêtres, sur des flottilles de canards renversées entre les hiéroglyphes de l’obélisque de Louqsor ; de la cire à cacheter, des plumes hérissées sur l’Arc de Triomphe, de grandes feuilles de manuscrits où, par les lignes de l’écriture, roulent les prunelles des tramways et les taches d’encre des promeneurs. Sur le tout, une pensée de détorsion, une négation de l’équilibre et des lois qui ordonnent les séries du réel.

De là, une douce facilité de rêve à laisser aller le monde, à jouir du hasard poétique, des bénévolences de la fantaisie, la paix de l’Irresponsable, la sourdine de fin du monde, une idée de surface obsessionnelle, comme si l’instinct de la troisième dimension se fût effacée de son être.

Luce participa de cette vaporisation des éléments. Prisonnière chez elle, par une aggravation du mal de Chavailles, Noël lui parlait en chuchotis, dans le tamisement de