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Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/287

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d’immenses douceurs adoreuses et sans entraves.

Le renouveau y aida, le caprice des jeunes soleils d’avril pointant après l’équinoxe. Tout hésitait. Sur les torsades du rameau, à peine des vert-de-gris, des pointules, de petits poils or-émeraude. L’éveil à tâtons, la terre remuée, des larmes montées vers la surface. Au cœur des hommes l’induction de la racine et des branches, des pulsations de poème, des redites du grand cantique. Des sorties de lumière dans la verrerie dépolie du ciel, de petites citernes de lazulité pâle, tous les oiseaux captifs retentissants par les chambres parisiennes. Des pluies pâles et féminines, de pauvres éveils de plantules dans le gravat des terrains à bâtir, dans le ciment rongé, pelliculé de poussière féconde, des maisons vieilles. La venue de vêtements à peine dépliés et qui se dérident à l’air, l’envahissement de fronts rajeunis, avec un peu de migraine. Des trépas nombreux, des convois funéraires dans la gami-