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Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/315

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tamisa dans la chancelante lumière, dans les longues agonies nébuleuses. Aux frênes, aux glycines accroupies sur les murailles de la rue, de petites reverbérations oscillèrent, un jeu d’ombres indécises comme la pensée d’un vieillard, Un chariot passa à traînantes syllabes, à balbutiements de grosse bête sur la chaussée fraîche et pensive.

Déjà de petits phares sur les craies des demeures, déjà les familières chauves-souris en chasse sur la fine étoupe de leurs ailes, agiles et trébuchantes, pareilles à la fois à des sphinx atropos et à des hirondelles. La halte de l’homme se marqua de traits délicats ; en arômes de cuisine, en groupes vagues auprès des fenêtres ouvertes. Noël se perçut une âme traînante comme la dissipation des lueurs, une âme de nuit où les ténèbres du désespoir tombaient en longs voiles de crêpe, en noires trames de nuages. Le temps et l’espace, il les entrevit sous les formes dévoratrices : murs troués de vermine, clochers effrités de pluies