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Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/101

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sant, plus praticable, le Mensonge où elle voulait enchevêtrer son Destin ?

Daniel serra les dents, vit sa femme s’étirer fraîche et belle, dans un nimbe de grâces, dans une atmosphère où son âme plana comme un freux sur des cathédrales. D’elle émanaient vers lui des frissons de volupté, tantôt avec des câlineries d’eau dormeuse, tantôt avec des équivoques amères et empoisonnées. Oh ! confidences de la chair fleurie, flux magnétique de la chevelure, emblème du Reverdis sur ses lèvres fines !

— Hélas ! murmura-t-il avec terreur.

Il se raidit. Il se composa une physionomie calme et presque souriante.

Les yeux de Clotilde venaient de s’ouvrir et regardaient Daniel de l’air dont on rencontre de l’imprévu au coin d’une rue.