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Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/160

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droiture exquise…, nous avons dû imaginer mille ruses…, surtout Lui.

Lui, le beau-père, entré trop bien dans le rôle et trouvant une joie perverse à favoriser l’idylle ! Et Daniel compta toutes les malices du vieillard, ses actes et ses paroles en faveur d’Hugues. Il le détesta incommensurablement. N’était-ce pas lui, en somme, qui avait laissé se nouer l’aventure Cheyne ? Et n’apportait-il la même sournoise rancune à attiser, à rendre équivoque, mauvaise, empoisonnée, une œuvre qui eût pu être recueillie, paisible et presque sainte !

— Charles, aimes-tu M. Vareilh ?

Le petit hésita, la face finement levée, attentive, vers Daniel. Le père souhaita en ce moment que le petit détestât Hugues, avec, pourtant, la honte amère d’un tel vœu :