Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/112

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— Voilà la Christine, fit Gérard à voix basse.

Guillaume aperçut une femme à la face plate et verdâtre, avec un nez en pied de marmite et d’énormes oreilles comparables à des crêpes. Elle tricotait un bas de laine, assise sous son auvent ; elle se tourna vers Morneuse et le salua d’une inclinaison de tête.

— Qu’est-ce que vous en pensez, Takra ? demanda Guillaume.

— Rien encore, dit le Maori. Je n’ai découvert aucune trace de trouble à notre passage. Les yeux sont restés impassibles… La bouche n’a pas eu une ride de plus ou de moins. Mais elle n’est pas rassurante, elle est cachée, hypocrite et sans cœur. Maujars doit la connaître.

— Il la connaît certainement, dit Gérard. Et je soupçonne qu’elle a aidé souvent à cacher du gibier.

— Alors, si vous voulez bien, je m’en occuperai.