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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/124

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Tokra s’inclina en silence.


Le vieil homme les mena de salle en salle, en faisant admirer les meubles séculaires et les sites qu’on voyait des fenêtres. Attardé dans une chambre de torture, il expliqua avec complaisance le maniement des instruments, et il donna de longs détails sur les cachots et les oubliettes.

— Les Terrenoire ont été longtemps parmi les plus fauves, les plus féroces du pays, remarqua-t-il avec une nuance de vanité ! Les bourreaux ne chômaient point ! C’est par milliers que les vaincus et les vilains furent hissés aux potences ; le sang ruisselait dans la chambre de torture, les oubliettes ont été comblées de cadavres. Oui, les Terrenoire étaient des exterminateurs !… Les loups et les tigres sont plus doux.

Il se complut un moment dans ces souvenirs et reprit :

— Ces mêmes Terrenoire devinrent des