Aller au contenu

Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/140

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La vieille femme fit entendre un rire aboyant :

— La haine du mâtin et du loup…

— Est-il difficile de voir le comte ?

Les pupilles de la femme se dilatèrent :

— C’est-y que vous en voulez au Saguerannes ?

— Peut-être ! répondit évasivement Takra.

La bûcheronne cilla :

— Il accueille pas fort les étrangers, non… Mais, sauf respect, je vais vous donner un conseil… Faites-y entendre que vous n’aimez pas le marquis. Attendez… je vas vous mener… si vous ne connaissez pas le chemin…

— Nous le connaissons mal.

La vieille se mit en route ; elle avait gardé le pas élastique des bêtes sylvestres. En une demi-heure, elle atteignit une antique allée d’ormes, au fond de laquelle on apercevait une longue pelouse et un château Renaissance.