d’une cahute : une vieille femme avançait son profil ibérique dans la pénombre de l’entrée et darda des yeux de louve sur les deux hommes.
Elle s’adressa à Takra :
— Avez-vous vu le bandit ? demanda-t-elle d’une voix frémissante.
La haine sourdait d’elle comme la source du roc. Takra savait que le marquis avait fait emprisonner le fils de la vieille femme.
— Les arbres de la forêt ont porté des centaines de pendus ! dit-elle… J’ai encore dans les oreilles la voix de mon arrière grand-père… Il avait cinquante ans le jour de la Révolution !… Les Saguerannes ont tué les hommes comme des loups et des cerfs… Le marquis a le cœur et l’âme de ces monstres… Il les retrouvera en enfer…
Takra et Guillaume l’écoutaient avec patience. Le Maori demanda :
— Les Maurannes étaient leurs ennemis… mais le comte a-t-il hérité de leur haine ?