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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/172

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le sarrasin, l’avoine, Près du château, un large jardin où les fruits et les légumes croissaient abondamment. On apercevait de-ci, de-là des femmes et des enfants, mais non point d’hommes. Takra mesura du regard tout le site, choisissant les replis du terrain, les arbres et les champs par où il allait se glisser. Puis il attira vers lui le chien Neptune et lui murmura une sorte d’incantation en langue maorie… Ensuite, tandis que Neptune demeurait sur le tertre, Takra se remit en route aussi invisible que l’eût pu être une martre ou une fouine… Quand il fut à cent toises du château, un chien se mit à aboyer et se précipita vers la haie qui cachait Takra… Le Maori fit entendre un sifflement bizarre et très doux, qui étonna la bête… Puis il murmura :

— Ici !…

Dans un écartement de la haie, la face bistre se montra au chien