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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/194

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vage à celle qu’il tenait d’un sergent britannique, colon en Nouvelle-Zélande. Guillaume tenait son talent des maîtres parisiens… Très vif, le premier choc fut néanmoins prudent. Les combattants surent qu’ils étaient tous redoutables…

Enfin, le géant, confiant en sa force, traça de formidables moulinets. Guillaume se déroba aux uns et para les autres. Comme l’homme de la lande se précipitait, il s’effaça vers la gauche, il donna un coup de flanc qui ne réussit qu’à moitié… Mais tout de suite, il prit l’offensive, si impétueusement que le grand Javerne dut céder du terrain. À la riposte, faite à grandes volées, Guillaume para et frappa l’adversaire à la hanche. Il commençait à dominer… Le Javerne tenta un énorme coup à deux mains, qui eût assommé un taureau ; il ne trouva que le vide et fut emporté par son élan si rudement qu’il faillit crouler, Guillaume, le laissant passer, se borna à le toucher à la tête, sans violence.