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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/196

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fut le heurt des forces primitives ; le heurt des grands fauves dans la sylve. Involontairement, Takra et le second Javerne, s’arrêtèrent, fascinés… Pendant de longues minutes, la lutte demeura indécise ; il apparut que les deux hommes étaient de force égale… On voyait s’enfler les muscles, les torses se roidir ou ployer, les bras se tordre pour la résistance ou pour l’attaque. Trois fois Javerne souleva Guillaume et trois fois Guillaume enleva de terre son formidable adversaire… Enfin, dans un effort suprême, le colosse de la lande prit son élan. Sa face bleuit, des nœuds s’enflèrent aux coins des mâchoires… Guillaume chancela. Takra fit un bond pour courir à son aide. Mais déjà Frameraye se redressait et, par une manœuvre foudroyante, il fit servir l’élan de l’autre à sa victoire… Jacques Javerne s’abattit lourdement, et sa tête heurta le roc de si rude manière qu’il en demeura étourdi…

Déjà Takra avait repris l’attaque. Ce fut