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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/21

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La scie reprit sa tâche monotone.

L’âme de Denise était pleine de ténèbres. Elle n’avait aucune foi dans la parole du bandit et, d’ailleurs, elle entrevoyait des choses aussi affreuses que la perte de la vie…

Catherine s’était tue. Elle réfléchissait… Après un moment, elle entraîna Denise au petit salon et lui dit :

— Vous avez une lampe électrique… de poche, n’est-ce pas, Mademoiselle ?

— Oui, fit Denise étonnée.

— Il faut la prendre tout de suite.

— Pourquoi faire ?

— Nous allons descendre dans les caves… Il y en a trois… C’est trois portes à forcer… et puis, je crois… je crois… Mais venez vite… leur besogne avance.

L’idée de Catherine était bonne. Les caves, défendues par des portes solides, pouvaient être un refuge.

Denise chercha sa lampe portative ; Catherine chargea en outre plusieurs bougies et