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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/27

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— Comme Mademoiselle voudra… Pourtant… Ah !

Catherine colla son oreille contre la paroi :

— I descendent vers les caves. Mettez-vous comme moi… vous entendrez…

Denise imita la vieille femme. Elle entendit, répercuté par la pierre, le martèlement des pas sur les escaliers. Tout son sang reflua dans la poitrine ; son souffle s’arrêta et elle demeura un instant paralysée par la terreur.

Elle s’était cru sauvée : la reprise du drame, dans cette caverne, rendait l’aventure plus affreuse. Puisqu’ils venaient à elle, c’est que le vol n’était pas leur seul mobile. Ils voulaient autre chose, qui dépendait sans doute de la personne même de Denise. Dans la jeune imagination l’énigme prenait l’allure des fables sinistres, des légendes monstrueuses.

Elle jeta un regard trouble sur le boyau ténébreux :