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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/42

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— J’arriverai vers six heures et demie ! se dit-il.

Il corna avant de franchir un tournant, lorsqu’un choc brutal et une détonation ébranlèrent la machine, qui rebondit et parut se renverser…

Morneuse, arraché de son siège, crut rouler sur la route. Il se trouva couché, un peu meurtri, un peu étourdi, dans la voiture même, qui s’était arrêtée. Bientôt debout, il regardait autour de lui, reprenant peu à peu l’usage intégral de ses facultés :

— Qu’est-ce qui est arrivé ? se demanda-t-il avec étonnement et angoisse.

Extérieurement, l’automobile apparaissait indemne. Gérard souleva le capot et très vite se rendit compte que la machinerie avait subi des dommages. Toutefois il ne put découvrir la cause de l’accident. Une odeur particulière dénonçait un explosif : où avait-il éclaté ? Comment avait-on pu l’introduire dans le moteur, et quand ? Pourquoi n’avait-il pas