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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/71

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fourré, il arrivait dans la clairière et s’arrêtait devant le rocher…

Des lambeaux d’étoffe achevaient de s’y consumer. Ce spectacle étonna Morneuse et le remplit d’une terreur obscure.

— Ma petite chérie… ma petite Denise ! gémit-il. A-t-elle passé par ici ?

D’abord, personne ne répondit. Puis, Takra parla d’une voix creuse :

— Les deux femmes s’étaient réfugiées dans la niche. On a allumé du feu pour les faire sortir.

— Mais, observa Morneuse d’une voix tremblante, il suffisait d’aller les saisir…

— Non, riposta le Maori. Elles se défendaient. Quelqu’un a été blessé !

Il montra le sol où il y avait des taches rougeâtres :

— Le sang a coulé !

— Mon Dieu ! fit Morneuse, est-ce Denise ?

— Je ne crois pas, reprit Takra, regardez…

Il venait de ramasser, dans la niche, le