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Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/141

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leur vie dans la poussière, l’eau et l’air. Ils font la vie… Nous sommes les parasites !

Personne ne rétorquant ces paroles, il les développait avec acharnement. Il aimait à proclamer le néant de l’homme. En même temps, il sentait dans sa poitrine le beau souffle des souvenirs…

Il y avait eu des jours ! Des jours et des femmes. Oh ! qu’elles étaient enivrantes ! de quelle grandeur magique elles remplissaient le vague bureaucrate. Avec elles, il aspirait l’univers ; avec elles sa pauvre laideur s’élevait vers les astres.

Comme pour Marie, la musique et les vers rythmaient les retours de la jeunesse. Mais Maréchal n’était ni bête, ni ignorant, ni dépourvu d’un goût qui, un peu incohérent, cueillait tout de même dans le jardin subtil des poètes.