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Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/142

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Ayant vitupéré, il récitait tout bas :


Blanche fille aux cheveux roux
Dont la robe par ses trous
Laisse voir la pauvreté
Et la beauté…
Tu portes plus galamment
Qu’une reine de roman
Ses cothurnes de velours
Tes sabots lourds.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
La belle fille, heureuse, effarée et sauvage,
Ses cheveux dans ses yeux et riant au travers.


Il y en eut une qui pour toujours emplissait les pays du souvenir.

Abondamment trouée par la petite vérole, les yeux câlins et les cheveux rares, il l’aimait parce qu’il avait cru qu’elle l’aimait aussi. Il aurait joyeusement partagé avec elle son sort chétif.

Un peintre avait passé, un peintre aux