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206 TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

pôles, il y a aussi deux zones glaciales dont chacune porte le nom du pôle qui est à son centre.

Depuis le cercle polaire de chaque côté jusqu’au tropi- que, il reste une distance de quarante-trois degrés, la- quelle forme de part et d’autre deux autres zones appelées tempérées, à cause qu’elles sont intermédiaires entre les zones glaciales et la zone torride. L’espace total de cinq zones comprend exactement celui de la terre entière, car à compter depuis l’équateur vers l’un des deux pôles, on a premièrement la moitié de la zone torride, faisant vingt- trois degrés et demi, ensuite une zone tempérée dont les quarante-trois degrés, ajoutés aux vingt-trois et demi ci- dessus, font soixante-six degrés et demi, et encore vingt- trois degrés et demi du cercle polaire au pôle forment en tout quatre-vingt-dix degrés, lesquels sont bien la distance totaîe de l’équateur au pôle, et autant de l’autre côté de l’équateur jusqu’au pôle opposé, donnent en tout lès quatre-vingt-dix degrés qui divisent le méridien et toute la terre d’un pôle à l’autre.

Avant de quitter l’inspection générale du globe de la terre, nous parlerons maintenant en abrégé de ses divi- sions réelles par les terres, les mers, les montagnes et les fleuves. Nous avons dit ci-devant que la terre se partageait en deux demi-globes ou hémisphères : l’un, qui est celui que nous habitons, comprend ce qu’on appelle l’ancien monde parce qu’il est connu de tous les temps ; l’autre comprend le nouveau monde, découvert seulement depuis trois siècles.

Chacun des deux hémisphères est composé de terres et de mers, mais cette composition est telle que l’espace des mers est immense et beaucoup plus grand que celui des