Aller au contenu

Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/182

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.





Canterel nous fit à ce moment marcher un peu vers la droite, au long de l’immense cage transparente, et nous arrêta devant un autel catholique bien décoré, se présentant de face derrière la paroi de verre, avec un prêtre en chasuble devant son tabernacle. L’aide au chaud équipement, qui s’éloignait de là après l’accomplissement de quelque besogne, se dirigea vers la retraite de Gérard, où il entra un instant.

Sur la table sacrée, à droite, un luxueux coffret métallique, d’aspect fort ancien, portait sur sa face principale, au-dessous de la serrure, ces mots : « Étau indu des Noces d’Or », en lettres formées de grenats.

Le prêtre marcha vers lui et, soulevant le couvercle, en retira un étau assez grand, qui, de modèle très simple, fonctionnait au moyen d’un écrou à oreilles.

Descendant les marches de l’autel, il s’arrêta devant un très vieux couple, qui s’était levé à son approche, laissant vides deux fauteuils d’ap-