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Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/284

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riste, ne se permettraient de toucher à ce qui, en somme, pouvait continuer à n’être qu’un dépôt.

Sous l’aïeul puis sous le père de Louis-Jean, nul incident ne survint.

Or, dernièrement, en démolissant une vieille maison dans un des bas quartiers de Paris, on avait trouvé, muré dans un retrait de la cave, un cadavre non dévêtu, facile à identifier grâce au nom inscrit par le tailleur dans chaque pièce d’habillement.

C’était le corps de Josolyne, qui, artiste névropathe et bohème, grand amateur de crapuleuses orgies, auxquelles imprudemment il se livrait paré de bijoux et portefeuille en poche, avait dû, le soir de sa disparition, se laisser entraîner par une fille dans un repaire où l’attendaient la mort et le dépouillement.

La prescription couvrant le crime, on n’ouvrit pas d’enquête.

Désormais Louis-Jean Soum pouvait, sans arrière-pensée, disposer de l’édition si longtemps inutilisée.

Il se demandait encore quel parti en tirer, quand la note de Sirhugues avait frappé son regard et déterminé sa démarche.