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Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/384

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déhanchements et de soubresauts, le maître voulut profiter de l’aubaine pour mettre en complète valeur certaine propriété troublante possédée par l’objet d’une récente découverte — dont ce passage d’Hérodote lui avait suggéré la poursuite :

En l’an 550 après avoir conquis la Médie, Cyrus, visitant Ecbatane en vainqueur, aperçut dans les palais et les temples, sous mille aspects divers, une frappante profusion d’or.

Désirant connaître la provenance de tant de métal précieux, il apprit l’existence, sous le mont Arouastou, d’une opulente mine alors épuisée.

Comme on pouvait, par haine de l’envahisseur, avoir mensongèrement donné le gisement pour actuellement stérile, Cyrus — songeant qu’au reste, bonne foi admise, une veine jadis si riche était en mesure de recéler encore quelque filon ignoré — se rendit aux lieux indiqués avec une foule de travailleurs.

Trouvant effectivement la mine dépouillée jusqu’en ses plus secrètes impasses, il fit creuser de nouvelles galeries — et admira un jour certain