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Page:Routhier - À travers l'Europe, impressions et paysages, Vol 1, 1881.djvu/231

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PARIS

français doivent puiser dans sa contemplation la consolation et l’espérance.

Rapprochez maintenant vos regards, promenez les autour de l’observatoire que nous avons choisi, et vous admirerez de plus près ce que nous appellerons le Paris historique, qui s’étend des Tuileries à la colonne de juillet en enveloppant l’ile de la Cité, et une partie de la rive gauche que nous avons déjà observée.

Il sera de notre devoir d’étudier un peu dans ses détails cette quatrième division de Paris, et nous nous contenterons pour le moment de mentionner en face de nous : le Palais des Tuileries, avec ses nombreux pavillons qui présentent du côté de la Seine un coup d’œil magnifique ; le Louvre avec sa vieille colonnade que l’on ne vante pas sans raison ; Saint-Germain-L’Auxerrois, l’église de l’ancienne Cour, pleine des souvenirs de la royauté ; sur notre gauche : l’île de la Cité qu’un vieil auteur compare à un grand navire enfoncé dans la vase et échoué au fil de l’eau, au milieu de la Seine.

Aujourd’hui, les ponts nombreux et larges qui l’amarrent aux deux rives du fleuve lui font perdre cette apparence de navire échoué. Ce qui est certain c’est que ce navire, chargé comme il l’est, ne flottera jamais. Les deux colosses de pierre qu’il porte à son bord, et qui s’appellent le Palais de Justice et Notre Dame, l’ont bien englouti pour toujours.

On pourrait ajouter que le mât-de-hune de cet admirable vaisseau est la Sainte-Chapelle, bijou d’ar-