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Page:Routhier - À travers l'Europe, impressions et paysages, Vol 1, 1881.djvu/54

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Bientôt nous entrons dans l’embouchure de la Clyde, dont les rivages déroulent à nos regards les aspects les plus variés et les plus pittoresques.

Tantôt ce sont de gracieuses baies au fonds desquelles de jolis villages se mirent dans l’eau ; tantôt des montagnes désolées aux flancs desquelles pendent de vieux châteaux. Ici c’est un vallon dont les pentes douces étalent les merveilles d’une culture perfectionnée et de blanches villas perdues dans le feuillage. Là s’étendent de florissantes petites villes dont les steamers et les vaisseaux de toutes formes sillonnent les eaux de la baie en tous sens.

C’est ainsi que nous admirons tour à tour Rothesay, Dunoon, Greenock et Dumbarton Castle ; puis nous entrons dans ce qui est à proprement parler la Rivière Clyde. L’aspect change subitement et devient mesquin.

La Clyde n’est qu’un ruisseau qu’on a transformé en rivière à force de le creuser, et qui désenchante le voyageur américain, accoutumé aux larges fleuves. Ses rivages s’abaissent et se resserrent, et de chaque côté s’allongent les innombrables chantiers de construction qui sont la richesse de Glasgow, et qui lancent des milliers de navires sur toutes les mers du monde.

Enfin, voici la troisième ville de la Grande Bretagne qui s’étend sur les deux rives de la Clyde, traversée par quatre ponts.

Très populeuse et florissante, cette ville intéresserait sans doute les admirateurs du commerce et de