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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/10

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lités, d’autres obtinrent de sensibles diminutions sur le montant des restitutions qu’on leur avait imposées.

Quant aux inculpés qui ne s’étaient pas présentés à la première sommation du Châtelet, encouragés par les adoucissements apportés aux sentences prononcées, ils se livrèrent à la justice. On leur fit des semblants de procès et presque tous sortirent blancs comme les neiges du Canada de ces épreuves judiciaires. Comme le peuple français avait déjà oublié la perte du Canada, les ministres de Louis XV n’étaient plus intéressés à mettre les fautes commises sur les épaules de comparses.

À la vérité, sur la dernière page des procédures du Châtelet de Paris contre les profiteurs de la guerre de Sept Ans, on aurait pu inscrire E finita la comedia.


Les accusés, d’après le jugement du 10 décembre 1763


Le procureur du Roi au Châtelet, procureur général en la Commission, demandeur et accusateur ;

François Bigot, ci-devant intendant de Justice, marine et finances en Canada ;

Jean-Victor Varin, ci-devant commissaire de la marine, subdélégué de l’intendant du Canada, et