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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/125

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connay, colonel d’infanterie. Elle mourut sans postérité en mars 1779.

François Le Mercier


Montcalm, dans son Journal, écrit que le chevalier Le Mercier arriva dans la Nouvelle-France comme soldat de recrue. L’historien Garneau, voulant sans doute relancer Montcalm, nous assure que Le Mercier fut d’abord soldat et ensuite maître d’école à Beauport. Si M. Le Mercier passa dans notre pays avec une levée de soldats ce qui n’est pas prouvé — il ne fut certainement pas maître d’école à Beauport et ceci pour une bonne raison, c’est qu’il était protestant. Une ordonnance de l’intendant Dupuis du 4 juin 1727 défendait formellement d’employer des protestants comme maîtres d’école. L’évêque de Québec surveillait attentivement l’observation de cette ordonnance et Le Mercier aurait certainement été emprisonné tout de suite s’il s’était improvisé maître d’école.

Notons que M. Le Mercier se convertit à la foi catholique quelques jours avant son mariage avec Françoise Boucher de la Bruère, en 1757.

Quoi qu’il en soit de son arrivée dans la colonie, nous savons que François Le Mercier était né à Caudebec, en Normandie, le 24 décembre 1722, du mariage de Nicolas-Louis Le Mercier, lieutenant-colonel d’infanterie, et de Charlotte Le Bour. La qualité de chevalier accolée à son nom indique