Aller au contenu

Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/133

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

horreurs de la Révolution, mais la douceur de son caractère, son empressement à rendre service à tous, les bienfaits qu’il avait répandus dans tout le pays, eurent raison des excès des révolutionnaires, et il ne fut pas inquiété par eux.

Disons que M. de Boishébert fut une des belles figures militaires de la fin du régime français. Son séjour à la Bastille n’entache en rien sa réputation. S’il y eut quelques erreurs commises pendant son commandement militaire en Acadie la faute doit en être imputée aux officiers militaires et civils qui servaient sous ses ordres. Ceux-ci abusèrent de son honnêteté et de la confiance qu’il avait mise en eux.

Nicolas des Méloizes


Bigot et son insatiable suppôt Péan contaminaient tous ceux qui venaient en contact avec eux. Le brave officier des Méloizes était le frère d’Angélique des Méloizes, femme de Péan et grande amie de Bigot. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait accepté certaines faveurs de l’intendant.

Nicolas Renaud d’Avesnes des Méloizes appartenait à une famille de bonne noblesse dont les membres avaient fait leur carrière dans l’armée depuis plusieurs générations. Son grand-père, François-Marie Renaud d’Avesnes des Méloizes, était passé dans la Nouvelle-France en 1685 en qualité de capitaine dans les troupes de la marine. Le gou-