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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/183

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Les frères Papin semblent avoir été parmi les négociants les plus importants de Montréal pendant un certain temps.[1]

Le nommé de Ferrière


Le 22 janvier 1758, la petite garnison de Saint-Frédéric assistait dans la chapelle du fort à une cérémonie qui ne se présentait pas souvent dans les forts de la Nouvelle-France. Le Père Récollet Didace Cliché unissait dans les liens du mariage Yves-Jacques Ferrière de Bussé, garde-magasin du fort Saint-Frédéric, à Marguerite Prud’homme, fille de feu Jean-Baptiste Prudhomme et de Marie-Anne Tessier. Le contrat de mariage reçu par le même Père Didace Cliché, la veille du mariage, déclare que le futur marié est le fils de maître Toussaint-René Ferrière, sieur de Bussé, et de Jeanne-Thérèse Ouimet, de la ville de Brest, en Bretagne. Ce contrat de mariage est signé par tous les officiers du fort Saint-Frédéric : MM. Decombre, officier major ; Clapier, cadet à l’aiguillette ; Nioche de Saint-Omer, Maurice Blondeau, commis du munitionnaire, Louis Landriaux, etc., etc. La mariée, Marguerite Prud’homme était la fille d’un cultivateur établi dans les environs du fort et le jeune garde-magasin s’était laissé prendre à ses charmes dès son arrivée à Saint-Frédéric en 1757.

  1. Rapport de l’archiviste de la Province de Québec, 1924-1925, pp. 232, 244.