Aller au contenu

Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/267

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans le peuple, de considérer comme le plus grand criminel de tout le régime français au Canada. Ceci, seul, il nous semble, aurait dû faire soupçonner le sieur de C. de partialité. Tout de même, son Mémoire, pour plusieurs, a une grande autorité, et nos auteurs canadiens, depuis plus d’un siècle, les uns après les autres, l’ont cité pour prouver leurs dires contre tel ou tel personnage de la fin du régime français.

Comme de juste, on a pas manqué dès l’apparition du Mémoire, de rechercher l’auteur. Il venait de jeter par terre la plupart des statues élevées dans l’admiration du peuple pour ceux qui avaient si vaillamment défendu le pays contre les Anglais. Les héros devenaient de vulgaires profiteurs, des voleurs et pis encore. Les méthodes scientifiques de recherches n’existaient pas encore et on coiffa tour à tour le sieur de C des chapeaux de l’officier Jacau de Fiedmont, du chevalier Johnstone, de l’officier de marine Vauquelin, l’ingénieur Louis Franquet, l’officier de plume Querdisien Tremais, etc., etc.

Aégidius Fauteux, après tous les autres se mit à la recherche de l’auteur anonyme. L’indication qu’on possédait sur lui était plutôt maigre. Des sieurs de C. on en trouvait des douzaines et des douzaines vers la fin du régime français au Canada, à Québec, à Montréal, aux Trois-Rivières et ailleurs. Mais Fauteux était tenace, habile chercheur, parfaitement renseigné et par-dessus le marché, en relation avec des centaines de chercheurs