Aller au contenu

Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/268

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

aussi passionnés que lui. Ses recherches durèrent plus de vingt années.

En 1940, il pouvait enfin publier le résultat de son enquête. Il prouvait surabondamment que le sieur de C. n’était autre que Louis-Liénard Aumonon de Courville, un modeste employé de l’Intendance à Québec.

Fauteux a raconté dans les Cahiers des Dix, cinquième série, de qu’elle façon il s’y était pris pour identifier son sieur de C. Son cas peut être utile à ceux qui veulent se livrer aux recherches, à l’histoire. Que de jeunes écrivains se font de fausses idées sur leur métier ! L’histoire ne s’improvise pas. Le succès en histoire est le résultat d’années et d’années de patientes recherches. Simplement pour ajouter un nom à l’initiale C., Aégidius Fauteux chercha pendant plus de vingt ans. Qu’on ne s’abuse pas là-dessus, même dans notre histoire relativement courte de trois siècles ; la plupart des problèmes demandent des mois et des années de recherches, de déductions, de réflexions.

Pour revenir au sieur de C alias de Courville, disons après Fauteux qu’il arriva ici en 1746 en qualité de secrétaire du gouverneur de la Galissonnière. Probablement à cause du caractère difficile, hargneux de son secrétaire, M. de la Galissonnière s’en débarrassa en le plaçant dans les bureaux de l’Intendance, à Québec. De là, M. de Courville passa en Acadie avec une commission de notaire. Dans