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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/275

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lui a point parlé du brevet d’écrivain de la marine que vous me mandez avoir obtenu pour lui. J’en ignore la raison. Il faut que vous ne l’ayez obtenu que depuis que l’état du Roi de cette année a été arrêté et envoyé. Éclaircissez un peu cet article et voyez si cette conjoncture est vraie ou si le silence sur ce brevet est volontaire. De Vienne pense avec raison qu’il ne faut pas lui envoyer son neveu au printemps. Il courrait risque d’être pris et de souffrir beaucoup dans les prisons d’Angleterre. D’ailleurs, tout est ici d’un prix inconcevable et vraisemblablement la cherté ne fera qu’augmenter la campagne prochaine. Il faut aussi beaucoup d’égards pour le public qui a surtout trouvé mauvais que le Sr Claverie, prédécesseur de de Vienne, eût placé ses parents au magasin aussitôt après qu’il en eut été nommé garde. Je vous prie d’en parler à mes cousines qui, sans doute, trouveront comme nous qu’il est à propos de différer le voyage de Duffrayé. »

Le 3 juillet 1757, M. de Bougainville écrit à son frère :

« J’ai passé trois mois de l’hiver chez de Vienne. Je ne saurais en dire trop de bien. Bon père, bon mari, grand travailleur, honnête homme, délicat sur la probité, il a l’estime générale et la mérite. Je l’ai prévenu sur l’arrivée de son neveu. Il a reçu cette nouvelle de fort bonne grâce et il fera tout ce qui dépendra de lui pour ce jeune homme. »