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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/274

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de voir qu’il y est aimé et estimé de tout le monde. J’excepte toutefois un certain homme qui, je crois, à cause du cousinage me fait assez mauvaise mine. J’écris à ce sujet à Mme Hérault des détails qu’elle vous communiquera et vous lui expliquerez aussi ce qui regarde l’affaire de Vienne. Je voudrais fort qu’on pût lui rendre service là-bas. Il le mérite de toutes façons. »

Le 26 août 1756, M. de Bougainville écrit à son frère :

« De Vienne est enfin garde-magasin de Québec. Mr l’intendant vient de lui donner cette place, Claverie étant mort. Je l’en ai remercié en votre nom et au mien. Je suis charmé de cette affaire car j’aime fort notre cousin qui, par sa conduite, mérite que l’on s’intéresse à lui. »

Le 9 novembre 1757, M. de Bougainville écrit à son frère :

« J’arrive enfin à Québec, mon cher frère, sur eau, à pied, en cahotant, et j’ai fait mon entrée dans la capitale en charrette. C’est ainsi qu’on voyage dans ce pays-ci. Je suis logé chez de Vienne qui est en fonction de garde-magasin que Mr l’intendant lui a donnée, comme je vous l’ai déjà mandé. Il s’agit de lui faire expédier le brevet de la place. Mr l’intendant m’a bien dit qu’il la demandait à la cour mais qu’il serait bien fait de le solliciter là-bas. Je me recommande à cet égard à toute votre amitié pour un parent qui la mérite et que je suis fort heureux d’avoir trouvé ici. Mr Bigot ne