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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/308

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était fautive et qu’après sa mort ceux qui furent chargés de débrouiller ses comptes les aient mal compris.

Une chose est certaine toutefois c’est que les achats qu’il avait faits pour le Roi ne l’avaient pas enrichi car il laissa sa veuve dans une position fort précaire. Retournée en France, on la voit aux prises avec les officiers du Roi pour régler les comptes de son mari défunt.

Le 29 janvier 1766, le président du Conseil de marine envoyant à M. de Fontanien un mémoire de la veuve Arnoux qui demandait un acompte de 10,000 livres sur les fournitures faites par son mari aux hôpitaux établis à la suite des armées de Montcalm et de Lévis en 1759 et 1760. Madame Arnoux, dénuée de tout et malade, était alors dans un hôtel garni de Paris.

Madame Arnoux, dans l’intervalle, avait trouvé des protecteurs qui intercédèrent pour elle auprès du président du Conseil de Marine. Le 27 mai 1767, celui-ci écrivait de nouveau à M. de Fontanien au sujet de la veuve qui alléguait que faute de pièces justificatives on avait réduit sa réclamation à 30,970 livres. Elle se faisait fort de prouver ses comptes si on pouvait lui fournir un état des malades à l’hôpital de Québec du 28 avril 1760 au 29 juillet de la même année.

Madame Arnoux rencontra dans la comtesse d’Humebek, une amie dévouée et compatissante. Elle fit tout ce qu’elle put pour soulager sa détres-