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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/38

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fameux Bigot et il offrait de les vendre au gouvernement de Québec.

L’Archiviste de la Province se rendit à New-York et se mit en rapports avec M. Palsits. Il lut toutes les lettres en question et l’une d’elles, en effet, disait que le signataire s’embarquait pour le Brésil quelques jours plus tard. Cette lettre datait de la fin de 1763 ou des premiers mois de 1764, dans aucune de ces lettres, toutefois, il n’était question du Canada et elles portaient toutes sur des sujets d’affaires. L’écriture ressemblait étrangement à celle de l’intendant. Mais l’Archiviste de la Province se convainquit vite que les lettres en la possession de M. Palsits n’étaient pas de François Bigot mais de son frère, capitaine dans la marine royale.

Nous ignorons ce que devinrent les lettres de M. Palsits qui n’avaient aucun intérêt pour le Canada.

Pour nous, François Bigot, dernier intendant de la Nouvelle-France, après le jugement du 10 décembre 1763 et son expulsion de la France, changea de nom et se retira dans un pays voisin. Où ? Bigot resta toujours en relations avec son frère capitaine de marine, et sa sœur, religieuse dans un couvent de Bordeaux. Les papiers de ces parents de Bigot, s’ils existent encore, nous diraient peut-être le lieu de la retraite de l’intendant infidèle.

Quoi qu’il en soit du lieu où se retira l’intendant Bigot, nous savons qu’il demanda sa grâce