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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/60

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prévôté et vicomté de Paris, à lui enjoint de garder son ban, sous les peines portées par les déclarations du Roi ; il était en outre condamné à cinq cents livres d’amende envers le Roi, et par forme de restitution au profit de Sa Majesté à payer trois cent mille livres.

Il est stupéfiant de constater avec quelle facilité de grands personnages et même des gens de justice se laissent circonvenir par la canaille. Le baron de Beaupoil de Saint-Aulaire et même le chancelier de France tentèrent mais en vain, heureusement, d’obtenir la grâce de Bréard.

On ignore où le voleur Bréard cacha sa honte après sa condamnation. C’est pendant le séjour de celui-ci à Québec que naquit son fils, Jean-Jacques Bréard. Il fut baptisé à Québec le 11 octobre 1751 Le jeune Bréard traversa la mer avec son père en 1755. On sait que ce monstre vota la mort de Louis XVI en 1793. Bréard fils décéda le 2 janvier 1840, à l’âge avancé de 88 ans. On ne peut toujours pas dire de cet individu que le remords d’avoir envoyé son roi à l’échafaud abrégea ses jours.[1]

Guillaume Estèbe


Comme pour la plupart des complices ou des créatures de Bigot, on a fait beaucoup de potins sur le dos de Guillaume Estèbe. D’après les uns, Estèbe

  1. On peut consulter sur Bréard : P.-G. Roy, Le Vieux Québec ; Revue Canadienne, 1918 : Adam Short ; Monnaie et Change.