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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/62

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Nommé par le roi le 7 mars 1736, il prit son siège au plus haut tribunal de la colonie, le 20 août 1736.

À l’automne de 1740, François Foucault, garde-magasin à Québec depuis plus d’un quart de siècle, prenait sa retraite. L’intendant Hocquart, qui connaissait l’activité et les capacités d’Estèbe lui donna, le 14 novembre 1740, une commission pour faire les fonctions de garde-magasin en attendant le bon plaisir du roi. Estèbe reçut ses lettres de nomination signées par le roi un an plus tard, en avril 1741.

En 1748, l’intendant Bigot arrivait à Québec et fit aussitôt la connaissance d’Estèbe, qui était son subordonné en sa qualité de garde-magasin du roi. S’il est vrai qu’Estèbe avait besoin de Bigot pour obtenir faveurs et contrats, il n’est pas moins exact de croire que Bigot requérait les faveurs du garde-magasin pour faire accepter plus facilement ses faux états et ses transactions non moins frauduleuses. Aussi, les deux hommes s’entendirent très bien dès le début et leur association illicite dura jusqu’au départ d’Estèbe pour la France en 1758.

Le 5 novembre 1749, MM. de la Galissonnière et Bigot accordaient aux sieurs Jacques Bréard et Guillaume Estèbe, pour l’espace de neuf années, la concession d’un terrain d’environ quatre lieues de front sur six de profondeur, à prendre depuis la rivière Thékapoin (borne de la concession du sieur Pommereau) jusqu’à la concession du sieur de La-