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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/86

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mois 1758, dans laquelle carte a été comprise une prétendue indemnité accordée par le dit Bigot sur la demande du dit Péan pour une part faite par la société du dit Cadet : le dit Cadet en outre véhémentement suspect d’avoir augmenté la dite carte après que le dit Péan l’eut quitté, laquelle carte mise à exécution par le dit Pénissault lorsqu’il a été compter dans les dits forts, a fait au Roi un préjudice de plus d’un million.

« Quarto — D’avoir fait refaire en 1759 à deux fois différentes les états de vivre qu’il avait perdus lors de la prise du fort Frontenac, en 1758, et, suivant son aveu, de les avoir augmenté d’environ trois cent mille livres et d’avoir engagé sous divers prétextes le garde-magasin et le commandant du dit fort auxquels il a fait des présents en argent à certifier et viser les dits états.

« Quinto — D’avoir profité sciemment des gains illégitimes que la société a fait sur les rations fournies aux Acadiens et aux Sauvages en moindre quantité et en vivres d’une qualité inférieure à celle qu’il était tenu de fournir aux termes de son marché, lesquelles néanmoins ont été employées comme complètes dans les états de consommation et payées au prix du marché.

« Secto — Comme aussi d’avoir profité des gains illicites que la société a fait sur les billets de ration et bons de vivres à fournir aux troupes, miliciens et sauvages, lesquels billets auraient dû donner lieu à une distribution réelle mais que ayant été