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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1783, tome 4.djvu/698

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vraiment curatifs dans les fleurs blanches malignes ; il faut se contenter de la cure palliative. Il n’y a rien de mieux pour cela que les lavemens de lait avec les gouttes anodines.

Si les fleurs blanches dépendent d’un vice écrouelleux, scorbutique, ou vénérien, il faut alors attaquer le vice par des remèdes appropriés, parce qu’elles ne sont que symptomatiques ; & l’effet de ces mêmes vices, en enlevant la cause, on enlèvera les effets : les antivénériens, comme les différentes préparations de mercure, les antiscorbutiques, doivent être nécessairement employés pour pouvoir parvenir à une guérison radicale. M. AME.


FLEURAISON. Époque à laquelle se forment les fleurs, & qu’elles s’épanouissent. C’est le moment critique d’où dépend l’abondance ou la disette. (Voyez le mot Coulure, & la section quatrième du mot Fleur)


FLEURDELISÉE, Botanique. Nom donné à des fleurs dont les pétales disposés en rose, imitent en quelque façon la fleur de lis des armes de France ; plusieurs ombellifères, comme le cerfeuil, sont fleurdelisées. (Voyez Fleur) M. M.


FLEURISTE. C’est celui qui est curieux des fleurs, qui aime les fleurs, & qui prend plaisir à les cultiver. Ce mot ne désigne que cela. On devroit, je crois, l’étendre encore à celui qui cultive les arbres étrangers, soit en raison de l’utilité dont ils peuvent être, soit à cause de leur forme agréable, ou du brillant, ou du singulier de leurs fleurs. La culture a de grandes obligations aux fleuristes en général. Sans leur patience, sans leurs travaux assidus, on ignoreroit encore aujourd’hui jusqu’à quel point une espèce peut être perfectionnée, soit pour la beauté de sa fleur, soit pour la qualité de son fruit.


FLEURON, Botanique. C’est une petite fleur monopétale, faite en entonnoir. Son limbe est découpé en plusieurs parties égales & recourbées, ce qui rend le limbe évasé. Toutes les plantes flosculeuses sont composées de fleurs de cette espèce. Le caractère propre de ce genre, est d’avoir les anthères réunies, & formant une gaine, à travers laquelle passe le pistil. Au mot Fleur, nous avons donné le dessein du fleuron, & son développement. M. Tournefort ayant remarqué que certaines plantes, qui avoient d’ailleurs beaucoup de rapport entr’elles, avoient leurs fleurs disposées ainsi, a fait du fleuron le caractère de la douzième classe de son système. M. M.


FLUTE, (bec de) Manière difforme de couper les branches d’un arbre lorsqu’on le taille. Le morceau de la branche qui reste & qui est taillé en bec, ne sauroit être recouvert par le prolongement de l’écorce, à mesure qu’elle végète. Une partie du bois meurt, pourrit, & la pourriture gagne l’intérieur de la branche. Il faut couper horizontalement, le plus qu’on le peut, sans meurtrir l’écorce ; bien unir la coupure, & recouvrir la plaie avec l’onguent de St Fiacre.


FLUTE. (Greffer en) Voyez Greffe.


FLUX DE SANG. (Voyez Dyssenterie)