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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1785, tome 6.djvu/314

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Fleur. Jaune, formée par un mufle à deux mâchoires, & dont le fond est terminé par un éperon ou queue semblable à la pointe d’un capuchon. B représente le pistil sortant du milieu du calice, entre la partie supérieure de la fleur C & l’inférieure D, dans chacune desquelles se trouvent deux étamines ; en tout quatre étamines, dont deux plus longues & deux plus courtes.

Fruit. E Coque partagée en deux loges F, remplies de semences plates G, qui ont la figure d’un petit rein, entourées à leur bord d’un feuillet membraneux, & elles sont noires.

Feuilles. En forme de lance, linéaires, serrées contre la tige.

Racine. A Blanche, dure, ligneuse, rampante, traçante.

Port. De la même racine, s’élèvent à la hauteur d’un pied, & quelquefois davantage, plusieurs tiges cylindriques & branchues à leur sommet, où naissent des fleurs en épi, portées par de courts pédoncules qui naissent de l’airelle des feuilles.

Lieu. Les terreins incultes ; la plante est vivace & fleurit pendant les grandes chaleurs.

Propriétés. Son odeur est fétide, & sa saveur légèrement salée & amère ; elle est fortement résolutive, émolliente & diurétique.

Usages. On emploie toute la plante ; on s’en sert rarement pour intérieur ; appliquée en cataplasme, elle est anti-hémorrhoïdale ; son suc, employé contre les ulcères, a peu de vertu.



LINIMENT. Espèce de médicament qui s’applique à l’extérieur, & dont on frotte légèrement la partie malade. Le liniment, proprement dit, doit être d’une consistance moyenne entre l’huile par expression, le baume artificiel & l’onguent.



LIS BLANC ou LIS COMMUN. Von Linné le classe dans l’hexandrie monogynie, & le nomme lilium candidum. Tournefort l’appelle lilium album vulgare, & le place dans la quatrième section des herbes à fleur régulière en lis, composée de six pétales, & dont le pistil devient le fruit.

Fleur. Blanche & sans calice, en forme de cloche étroite à sa base, composée de six pétales droits, évasés, recourbés, & chaque pétale a un nectaire à sa base ; les étamines au nombre de six & un pistil.

Fruit. Capsule formée par le renflement du pistil, marquée de six sillons, à trois loges, à trois valvules, renfermant des semences plates, en recouvrement les unes sur les autres.

Feuilles. Éparses, simples, très entières ; celles qui partent des racines sont larges, longues & pointues ; celles des tiges plus étroites & plus petites, à mesure qu’elles approchent du sommet.

Racine. Bulbeuse & formée d’écailles appliquées les unes sur les autres.

Port. La tige s’élève depuis deux jusqu’à quatre pieds, suivant la nature du sol, du climat & de la culture ; cette tige est herbacée, feuillée, très-simple ; les fleurs naissent au sommet, & elles ont une ou deux stipules au bas de chaque pédoncule.

Lieu. La Palestine, la Syrie, cultivé dans nos jardins, où il n’est pas