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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1786, tome 7.djvu/207

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La racine ou bulbe est la seule partie dont on se sert en médecine. Sa saveur est âcre, & son odeur pénétrante. L’acide très-volatil qui s’échappe lorsque l’on pèle & coupe les oignons, fait cuire les yeux, & excite le larmoiement.

Le suc exprimé de l’oignon, est un diurétique puissant, très-utile dans la colique néphrétique, causée par des graviers, mais lorsqu’il n’y a point de disposition inflammatoire ; dans les difficultés d’uriner, occasionnées par des humeurs pituiteuses ; dans l’ascite par rétention d’une humeur excrétoire ; dans l’hydropisie de poitrine ; dans l’asthme pituiteux. La dose de ce suc est depuis deux onces jusqu’à six… La bulbe récente depuis demi-once jusqu’à deux onces en macération, au bain-marie dans huit onces d’eau ou de vin blanc… La dose pour les animaux est de huit à dix onces. L’oignon cuit sous la cendre est un bon masticatif des abcès des tumeurs inflammatoires. On l’applique en cataplasme, & il en hâte la suppuration.

Oignon, Médecine vétérinaire. C’est une grosseur de la sole, plus souvent en dedans qu’en dehors, & jamais, ou presque jamais aux pieds de derrière.

Cette grosseur de la sole de corne, n’est pas cependant un vice de la sole, mais de l’os du pied, dont la partie concave est devenue convexe, par la mauvaise ferrure. L’os du pied suivant la muraille, & étant poussé en dehors, peu à peu sa partie concave, à force de se fléchir, devient convexe, & la sole qui est appliquée sur l’os du pied, prend la même forme que cet os dans cet endroit, & forme une élévation que nous appelons oignon.

Le seul remède est d’entoller le fer. Voyez l’article Ferrure, & la section qui regarde les pieds combles & oignons. M. T.


OLIVE. OLIVIER. OLIVETTE. Le premier est le fruit ; le second, l’arbre ; le troisième, le champ planté d’oliviers.

Tournefort place l’olivier dans la seconde section de la vingtième classe destinée aux arbres à fleurs d’une seule pièce, dont le pistil devient une baie remplie d’une semence osseuse, & il l’appelle olea sativa. Von-Linné le classe dans la diandrie monogynie, & le nomme olea Europæa.

Plan du travail.
CHAPITRE PREMIER. De l’olivier et de ses espèces,
Page 190
Sect. I. De l’olivier sauvage,
ibid.
Sect. II. Des espèces jardinières ou cultivées,
191
CHAP. II. Du climat & du sol convenable à l’olivier,
202
CHAP. III. De la végétation de l’olivier,
207
CHAP. IV. De la manière de multiplier les oliviers et de ses pépinières,
211
Sect. I. Du sol des pépinières,
ibid.
Sect. II. De la multiplication des oliviers,
212
§. I. Par semis,
ibid.
§. II. Par les branches,
214
§. III. Par les rejetons,
215
§. IV. Par les racines,
216
§. V. Par la suppression du tronc,
217
CHAP. V. De l’éducation des oliviers en pépinières,
ibid.
CHAP. VI. Du manuel de la transplantation,
220
Sect. I. De la transplantation,
ibid.
Sect. II. De la forme & de la grandeur des trous,
223
Sect. III. De la manière et de l’époque de planter,
224
CHAP. VII. De la conduite de l’olivier après sa plantation,
230
Sect. I. Du soin des fosses,
ibid.
Sect. II. Des travaux au pied de l’arbre,
231
Sect. III. De l’époque à laquelle on doit semer,
233