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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1796, tome 9.djvu/245

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ne faut jamais employer les terres mouillées ou gelées. Avant l’hiver on transporte sous un hangard ou autre bâtiment couvert, mais non clos, la quantité de terre dont on prévoit avoir besoin avant le printemps ; 2°. qu’il est nécessaire de biner souvent la superficie des pots, pour empêcher la terre de se durcir & de produire de la mousse. Il vaudroit encore mieux en substituer de nouvelle.


SESELI, ou FENOUIL TORTU. Planche IX. Page 250. Tournefort le place dans la seconde section de la septième classe, qui renferme les fleurs en ombelle, dont le calice se change en deux petites semences oblongues un peu épaisses. Il l’appelle fœniculum tortuosum. Von-Linné le nomme seselli tortuosum, & le classe dans la pentandrie digynie.

Fleur ; rosacée en ombelle B, composée de cinq pétales en cœur & égaux. C représente un de ces pétales ; D, un des deux pistils & cinq étamines.

Fruit ; deux graines E succèdent au pistil ; elles sont ovales, cannelées, convexes d’un côté & aplaties de l’autre.

Feuilles ; deux fois ailées ; les folioles linéaires rassemblées en faisceaux, plus épaisses que celles du fenouil.

Racine ; en forme de fuseau, petite, tortue.

Port ; tige herbacée, haute, droite, roide, cannelée, l’ombelle au sommet, les feuilles placées alternativement sur les tiges. Il sort de la racine quelques feuilles que représente la figure A.

Lieu ; La France méridionale ; elle fleurit en juillet & en août. La plante est vivace.

Propriétés. La semence est aromatique, un peu âcre au goût, stomachique, diurétique, emménagogue, résolutive, carminative.

Usage. On n’emploie que la semence dans le même cas que celle du fenouil ordinaire, & de la même manière que celle de l’anis. (Consultez ces mots)


SETIER. (Voyez Septier)


SÉTON. Médecine rurale. Opération par laquelle on passe, à l’aide d’une grande aiguille, ou de quelqu’autre instrument propre à cet usage, une bandelète de linge, qui sert à entretenir la communication entre deux plaies.

Le séton dérive du mot seta, parce que l’on se servoit des crins de cheval pour la même intention.

Heister nous apprend qu’il y a trois manières de faire le séton. Dans la première, on pince & on soulève avec les doigts la peau de la partie moyenne & postérieure du cou. Un aide en fait autant de l’autre côté à un pouce de distance, & ensuite il traverse cette portion de peau intermédiaire avec une grosse & large aiguille courbe, enfilée d’un cordonnet de fil, de soie ou de coton, d’une bandelette de linge longue & étroite, ou d’un petit ruban composé de vingt ou de trente fils de chanvre ou de coton un peu retors. Après cela on retire l’aiguille & on laisse les fils, ou le cordonnet, dans la peau du cou ; on oint avec un digestif les plaies qu’ont faites l’aiguille & le cordonnet, & l’on applique par-dessus un emplâtre fendu par les deux